Le Portugal a modifié sa fiscalité pour les nouveaux retraités étrangers dès 2024, mettant fin à une niche fiscale prisée. Pourtant, le pays continue de figurer dans les classements internationaux des destinations préférées pour la retraite. D’autres États, comme la Grèce ou la Thaïlande, adaptent aussi leurs politiques pour attirer ou réguler l’arrivée des seniors étrangers.
Les critères de sélection diffèrent d’un palmarès à l’autre : certains privilégient le coût de la vie, d’autres la qualité du système de santé ou la stabilité politique. Le choix du pays d’accueil se complexifie au fil des réformes et des évolutions géopolitiques.
À quoi ressemble la retraite idéale à l’étranger en 2025 ?
En 2025, la retraite à l’étranger ne se résume plus à un seul modèle : elle épouse des réalités multiples. Les meilleurs pays pour les retraités n’affichent pas tous le même visage mais ils partagent des points communs incontournables : climat agréable, fiscalité légère, coût de la vie maîtrisé, stabilité politique et services médicaux sérieux. Le Portugal s’impose toujours comme un repère solide pour les Français en quête d’ailleurs. Sa proximité culturelle, son climat tempéré, une communauté francophone dynamique et un système de santé efficace maintiennent son attrait, même depuis l’ajustement du régime fiscal RNH.
Côté Méditerranée, l’Espagne conserve un fort pouvoir d’attraction grâce à des infrastructures de qualité, un système de santé public fiable et une convivialité bien ancrée. Mais l’augmentation du coût de la vie dans les grandes villes incite à privilégier les régions moins courues ou la côte andalouse pour préserver son budget. En Grèce, la combinaison d’une imposition plafonnée à 7 % pendant 15 ans, d’îles somptueuses et d’un patrimoine unique attire de plus en plus. Seule réserve : l’accès aux soins publics, inégal hors des centres urbains.
Hors d’Europe, les retraités expatriés explorent d’autres horizons, notamment en Asie et en Amérique latine. La Thaïlande et Bali séduisent avec leur coût de la vie très bas, des soins médicaux performants et des paysages à couper le souffle. Le Costa Rica tire son épingle du jeu grâce à son visa Pensionado et à sa stabilité politique, devenant une option sérieuse en Amérique centrale. L’île Maurice, le Maroc ou la Tunisie restent plébiscités par les francophones en quête de tranquillité, d’un régime fiscal avantageux et d’une intégration sans heurt.
Pour ceux qui aiment comparer, le palmarès des destinations les plus plébiscitées en 2025 fait la part belle au Portugal, à l’Espagne, à la Grèce, à la Thaïlande, à l’île Maurice, au Maroc, à la Tunisie, au Sénégal, à Bali, à la République dominicaine, au Costa Rica, à la Malaisie, au Panama, au Mexique, à la Colombie, à l’Italie, à Chypre et au Canada. Les critères changent, les attentes aussi ; chacun façonne sa retraite selon ses propres règles du jeu.
Ce qui fait vraiment la différence : critères essentiels pour choisir son pays
Choisir son futur pays d’accueil, c’est jongler entre coût de la vie, niveau des soins médicaux et climat. Ce trio arrive en tête des motivations des expatriés. La sécurité arrive juste après, souvent reléguée à l’arrière-plan alors qu’elle fait toute la différence sur la durée. Un pays où l’on se sent en confiance, où les infrastructures tiennent la route, voilà ce qui distingue une destination viable d’un simple rêve lointain.
Voici un aperçu des grands critères qui pèsent dans la balance :
- Coût de la vie : Au Portugal, en Tunisie ou à Bali, les dépenses courantes restent nettement inférieures à celles de la France. De quoi se garantir un budget confortable et profiter de la vie.
- Système de santé : L’Espagne et le Costa Rica se démarquent par des soins accessibles, de très bonne qualité, publics ou privés. Impossible de faire l’impasse sur ce point, surtout à long terme.
- Climat : Le Portugal et la Grèce offrent le charme d’un climat méditerranéen. Île Maurice et Costa Rica séduisent par leur douceur tropicale, qui suppose toutefois de s’habituer à de nouveaux rythmes et à une humidité marquée.
La fiscalité occupe aussi une place centrale dans la réflexion. Qu’il s’agisse du statut RNH au Portugal, de l’abattement fiscal au Maroc ou du visa Pensionado au Costa Rica, chaque pays déploie ses propres leviers. Reste à garder un œil attentif sur la politique locale, parfois sujette à des changements rapides.
Dernier point à ne pas négliger : la facilité d’intégration. La langue, la présence d’une communauté francophone, la gestion des démarches administratives peuvent tout changer. Sur ce plan, le Portugal et le Maroc font figure d’exemples. Ailleurs, il faut souvent compter sur une assurance privée et rester vigilant sur le marché immobilier, notamment dans les secteurs très demandés.
Classement 2025 : les destinations qui séduisent de plus en plus les retraités
Le Portugal s’accroche solidement à la première place des pays les plus attractifs pour s’installer à la retraite. Sa proximité avec la France, son climat doux, la qualité de ses infrastructures et la présence d’une communauté francophone facilitent l’adaptation. Reste que la suppression progressive du statut RNH pour les nouveaux arrivants réduit son avantage fiscal, ce qui pourrait rebattre les cartes dans les années à venir.
L’Espagne rassure toujours, surtout sur la Costa del Sol ou du côté de Valence. Les retraités y trouvent un système de santé fiable, une ambiance chaleureuse, un coût de la vie encore raisonnable hors des grandes villes et un art de vivre méditerranéen. Seule limite : il n’existe pas d’avantages fiscaux spécifiques pour les pensions étrangères.
La Grèce gagne du terrain. Son régime fiscal (7 % d’imposition pendant quinze ans pour les retraités du privé), un coût de la vie accessible et des paysages à couper le souffle font recette. Athènes et les Cyclades tirent leur épingle du jeu, même si le système de santé peut s’avérer inégal hors des grands centres.
En Afrique du Nord, le Maroc et la Tunisie attirent toujours grâce à leur régime fiscal allégé (jusqu’à 80 % de remise d’impôt), la langue partagée avec la France et la facilité d’accès. Cependant, les incertitudes politiques en Tunisie et les enjeux de sécurité au Maroc rappellent qu’il faut rester vigilant.
Pour ceux qui rêvent de tropiques, le Costa Rica progresse avec son Visa Pensionado, une stabilité appréciée, un climat agréable et un système de santé reconnu. Bali, l’île Maurice et la Malaisie complètent le tableau : cadre idyllique, coût de la vie faible, mais distance importante pour les familles restées en France.
La retraite à l’étranger ne se résume pas à un classement figé. Elle s’invente, se réinvente, selon les envies, les moyens et les circonstances. Et si la destination rêvée n’était pas dans la liste ? Peut-être qu’au-delà des palmarès, la meilleure retraite reste celle qui se façonne sur mesure, loin des recettes toutes faites.
